Dans ce message, le Saint-Père nous rappelle que nous tous, peuple de Dieu, sommes des migrants sur cette terre, en route vers la « vraie patrie », le Royaume des cieux. Les migrants sont une icône contemporaine de ce peuple en chemin, de l’Église en chemin et, en même temps, c’est en eux et en tous nos frères et sœurs vulnérables que nous pouvons rencontrer le Seigneur qui marche avec nous.
« Comme le peuple d’Israël au temps de Moïse, les migrants fuient souvent des situations d’oppression et d’abus, d’insécurité et de discrimination, d’absence de perspectives de développement. Comme les hébreux dans le désert, les migrants rencontrent de nombreux obstacles sur leur chemin : ils sont éprouvés par la soif et la faim ; ils sont épuisés par les peines et les maladies ; ils sont tentés par le désespoir….
Mais la réalité fondamentale de l’exode, de tout exode, est que Dieu précède et accompagne la marche de son peuple et de tous ses enfants, en tout temps et en tout lieu. La présence de Dieu au milieu du peuple est une certitude de l’histoire du salut : « le Seigneur votre Dieu marche lui-même avec vous ; il ne vous lâchera pas, il ne vous abandonnera pas » (Dt 31, 6)
C’est pourquoi la rencontre avec le migrant, comme avec tout frère et sœur dans le besoin, « est aussi une rencontre avec le Christ. Il nous l’a dit lui-même. C’est Lui qui frappe à notre porte, affamé, assoiffé, étranger, nu, malade, emprisonné, demandant qu’on le rencontre et qu’on l’assiste »